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Grippe aviaire La France et l'OMS veulent intensifier la mobilisation

Le président Jacques Chirac et le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Lee Jong-wook ont décidé mercredi 31 août d'intensifier la mobilisation internationale pour lutter contre l'épidémie de grippe aviaire.

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Lors d'un entretien d'une heure à l'Elysée, M. Chirac a souligné qu'une "réaction internationale coordonnée était absolument nécessaire" face à l'avancée de la grippe aviaire, a rapporté le porte-parole de la présidence Jérôme Bonnafont. Il a également affirmé "la volonté de la France de travailler en étroite concertation avec l'OMS" pour mettre en oeuvre des mesures de prévention. Le chef de l'Etat a ainsi "donné son accord pour que les capacités françaises puissent être mobilisées" pour former du personnel dans les pays d'Asie du sud-est, notamment au Vietnam, Laos et Cambodge, et d'Afrique qui en feraient la demande, a indiqué M. Bonnafont.

Le virus H5N1 de la grippe aviaire, qui s'est propagé dans les pays d'Asie du sud-est avant d'apparaître en Sibérie, a tué au moins 60 personnes depuis 2003. Il a été jusqu'ici transmis à l'homme au contact de volailles infectées, mais les scientifiques redoutent une mutation du virus qui le rendrait transmissible d'homme à homme et déclencherait une épidémie catastrophique. M. Lee a déclaré à la presse, à sa sortie de l'Elysée, que "la question n'était pas de savoir si cela arriverait, mais quand".

MM. Chirac et Lee souhaitent "travailler dans la perspective du sommet de l'Onu" sur le développement (13-15 septembre à New York) car il s'agit à la fois d'une "question de solidarité et d'efficacité", a affirmé M. Bonnafont alors qu'une quarantaine de pays seulement ont mis au point des plans nationaux de lutte contre l'épizootie. Ils ont convenu "de regarder commment accélérer la mise au point de vaccins et le développement de capacités de production".

Il n'existe à l'heure actuelle que des vaccins expérimentaux et plusieurs mois seraient nécessaires pour commencer à produire un vaccin en cas de pandémie. Le président français et le directeur général de l'OMS ont également décidé de "travailler ensemble" pour aider les Etats à constituer des stocks de médicaments suffisants pour traiter sans délai les populations affectées.

En France, le gouvernement a sonné la mobilisation face à l'avancée du virus de la grippe aviaire. Il a annoncé mardi qu'il voulait accroître les réserves de la France en masques, en antiviraux et en réservant le futur vaccin auprès des fabricants. Mercredi en Conseil des ministres, le professeur et praticien hospitalier Didier Houssin a été nommé délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire. Dans l'entourage du chef de l'Etat, on écarte l'idée que cette mobilisation puisse contribuer à inquiéter les Français. "On a un certain temps pour réagir, à condition de commencer tout de suite", affirme-t-on.

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